Après la science qui ne dit pas la même chose à Paris (et notamment à la télévision) qu’à Marseille, voici la science Bas-Rhinoise…
Ainsi, tout comme Manu le toutou de Merkel a son conseil ‘scientifique’ et ses assemblées citoyennes bidon tirées au sort1), où il peut piocher quand il veut telle ou telle décision et s’asseoir à l’envi sur les autres2), Jeanne B., la maire.s.s.e de l’écoleurométropole gentille de Strasbourg voulait le même dispositif de délestage de toute responsabilité. Cette démocratie est donc formidable : dans un subtil jeu de démocratie-bureaucratie-scientologie, chacun peut se refiler la patate chaude du principe de précaution et de gestion de l’hystérie médiatico-pharmaceutique. Si tout se passe bien tout le monde boira du champagne et si tout se passe mal, la science critiquera les politiques et ces cons de citoyens, les politiques se cacheront derrière les responsabilités de la science et les cons citoyens payeront de toute façon le champagne ou les pots cassés.
Mais cela envoie aussi – comme au niveau national – un message intrinsèquement anti-démocrate puisque cela dit bien aux Strasbourgeois comme aux Français que leur 65 conseillers municipaux et adjoints ou leurs 577 (tout de même) députés ne savent pas prendre des décisions eux-mêmes.
De plus qu’est-ce qu’un Conseil scientifique et citoyen ? S’il est scientifique l’avis de 6 quidams est inutile : on se moquait de Jojo le gilet jaune, qu’est-ce que Bernard le retraité, Bianca la bobo cool de la start-up positive attitude ou térébenthine qui se laisse pousser les poils sous les bras vont juger de mesures sanitaires ou d’évolution de pandémie ? S’il est citoyen qu’est-ce que l’autorité des scientifiques vient faire et qui sont ces 6 cocos qui représentent bizarrement des centaines de milliers d’autres ?
On marche donc sur la tête autant par démagogie bébête que par excès de trouille et manque total de couilles. S’il s’agit de science, laissons les scientifiques agir. S’ils ne sont pas d’accord entre eux, le politique arbitre et les juges corrigent les décisions en cas de contestations. Si le peuple estime que ses scientifiques et les juges sont corrompus, et qu’elle ne peut plus compter sur les politiciens, l’armée doit alors envoyer tout cela en prison et le système repart de zéro. Mais multiplier les strates de la sorte est assez risible, inutile voire dangereux
Enfin, qui du conseil scientifique et de l’eurocité du bonheur inclusif strasbourgeois ou de l’ARS va obtenir gain de cause au niveau local en cas de désaccord ? Qui du ministère, de la préfecture ou des assemblées locales aura le dernier mot ? Dans un régime pourri, le citoyen ne fait déjà même plus confiance aux organismes censés le protéger, comme la CNIL, que tout le monde suspecte de n’être que des autorités trompeuses, un peu comme la fausse médecin en blouse blanche de l’expérience de Milgram, qui rassure le populo et lui fait avaler tout et n’importe quoi avec de beaux sourires.
Jeanne et ses carottes ratées peuvent bien se croire plus gros qu’ils ne le sont, de toute façon l’avis de tous ces petites gens indiffèrent BlackRock, Bruxelles et toutes les backrooms de la république.
Bref : pipi (bio) de chat (vegan) à la choucroute (cosmopolite).
- Comme la Convention Climat qui, sur le sujet de la 5G dont les 150 membres tirés au sort avaient notamment demandé « un moratoire en attendant les résultats de l’évaluation sur la santé et le climat ». Ce truc le plus opaque du monde, avec 150 nigauds manipulés par Terranova et la Fondation Jean Jaurès, et servant d’idiots utiles et de cautions au monde politique, ont vu ce que vaut leur avis : rien quand ça ne va pas dans le sens des marionnettistes de Manu.
- Hein, les Amish de la 5G ?