Comme le 14 février, la préfète du Bas-Rhin a pris un arrêté préfectoral interdisant les “convois de la liberté” dans la ville de Strasbourg ainsi que dans tout le département du Bas-Rhin. La mobilisation, annoncée pour la journée du samedi 19 février au départ d’Illzach dans le Haut-Rhin en passant par Colmar et Sélestat, doit terminer à Strasbourg.

L’opération vise à rouler à vitesse réduite sur l’autoroute A35, jusqu’à la place de l’Etoile, à Strasbourg, lieu de jonction de tous les participants, pour 13h. Une marche fraternelle et revendicative doit suivre une heure plus tard dans les rues de Strasbourg. Les Français des autres régions et les citoyens européens sont invités à y participer.

Cependant puisque, d’après Josiane Chevalier, « les organisateurs de cette mobilisation agissent dans le cadre d’une opération qui vise ouvertement à perturber et bloquer la circulation pour promouvoir leurs revendications », et « en raison des risques de troubles à l’ordre public que pourrait causer ce cortège », elle a décidé d’interdire tout ralentissement sur les routes ainsi que le rassemblement. On ne sait pas encore si le port du drapeau tricolore français sera interdit lui aussi ou considéré comme un acte de terrorisme.

Cette opération revendicative non-déclarée sur les axes routiers, est donc interdite « à partir de l’entrée dans le département du Bas-Rhin et en direction de Sélestat et de Strasbourg ainsi que tout rassemblement ou manifestation sur la voie publique et le domaine public routier », toute la journée du samedi 19 février.

La préfète promet elle aussi un dispositif spécifique et répressif mis en place par la préfecture du Bas-Rhin pour empêcher les blocages d’axes routiers, verbaliser et interpeller les contrevenants à cette interdiction de manifester. Et rappelle « qu’en application de l’article L. 412-l du code de la route, le fait d’entraver ou de gêner une voie ouverte à la circulation publique est passible de :

  • deux ans d’emprisonnement ;
  • de 4500 € d’amende ;
  • de l’immobilisation et de la mise en fourrière du véhicule utilisé pour commettre le délit d’entrave ;
  • de la réduction du moitié du nombre maximal de points de points du permis de conduire ;
  • d’une suspension du permis de conduire pour une durée de trois ans au plus.

De surcroît, l’organisateur d’une manifestation interdite peut être puni de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende et les participants à une manifestation interdite seront verbalisés avec une contravention de quatrième classe. »

On ne sait pas encore combien de point de crédit social seront perdus pour participation à de telles opération, si des suspensions de comptes bancaires seront envisagées comme au Canada et si les brigades de préventions des crimes seront là pour sonder les âmes des automobilistes qui rouleraient lentement afin de définir s’ils sont des personnes prudentes ou des manifestants.

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